Au nom du cerf            

Une voiture, une nuit, explose un cerf. Ce sont des choses qui arrivent. Mais nous avons du mal à les admettre telles quelles. Il nous faut toujours des explications pour savoir ce qui a bien pu se passer. On perçoit assez vite le comment: d'un côté un cerf, de l'autre une voiture, la nuit entre les deux. Ils se sont mal croisés. Reste une grave question: pourquoi?

Si le narrateur nous conte ses mésaventures à la première personne, ce dilettante sincère ne se pose pas en héros ni plus en antihéros. Mais, avec humour, parmi les personnages qui se croient importants, il nous mène vers une vérité au-delà des faits.

Il y a dans cette nouvelle quelque chose du roman policier, puisque policiers il y a et que l'on suit malgré soi cette enquête à rebondissements, mais à côté de personnages d'un réalisme cru souffle comme un air d'ineffable poésie.